jeudi 23 février 2017

LA TELE DE MES FESSES par Loriot-Mélia (2004)

LA TELE DE MES FESSES par Loriot-Mélia (2004)




"Nous avons une production commune depuis 1992. Un soir, une nuit, le hasard a voulu que l´on repère -ensemble- sur le mur, une très extraordinaire tache de lumière. Subjugués par le mystère de cette tache, nous sommes restés un long moment à la décrypter. L´énigme fut résolue lorsque l´on vit le chat s´étirer: il s´était endormi en cachant une partie du miroir posé sur le lit encombré d´objets divers. Le chat sauta, l´image disparut, le miracle était fini!" 
François Loriot et Chantal Mélia (ESPACE Sculpture No. 46).

La collaboration de François Loriot et Chantal Mélia leur est venue comme d'un flash et depuis, leur fascination pour la lumière se retrouve dans leurs œuvres riches et variées comme dans "En tout éclat de chose" (1993), "Solœil" en (1996), "Chorus" (1998), "A main levée" (2002), "S'envoyer au diable" (2005) ou encore dans "La télé de mes fesses" (2004) qui sont toutes des pièces détournant la lumière, de manière poétique, humoristique ou critique.

Dans "la télé de mes fesses", on retrouve une télévision emboîtée dans une chaise renversée dont l'assise est ajourée de multiples petits trous formant une étoile inscrite dans un cercle. Vous mettre des étoiles pleins les yeux et nous faire oublier la réalité? C'est peut-être ce que la télévision tente de faire. Mais cette oeuvre de Loriot et Mélia filtre toute cette merde médiatique et rend l'information abstraite.
La lumière, issue de la télévision transperce alors l'assise de la chaise, et danse au milieu une pièce sombre, et l'image de la télévision devient inintelligible, seul le son permet d'interpréter l'information. De l'image de la télévision ne restent que des points lumineux changeant de couleurs au rythme d'une image que l'on ne peut voir, mais seulement interpréter.

Ce procédé de filtration de l'image télévisée se retrouve dans une autre de leur oeuvre "Conversation cathodique" (2006) située dans une chapelle. On retrouve un "télévitrail", un mur de quatre téléviseurs cachés par un moucharabieh aux motifs géométriques. Non seulement l'image est filtrée et incompréhensible, mais le son l'est aussi. Avec cette pièce Loriot et Mélia vont encore plus loin dans le détournement médiatique qu'avec "La télé de mes fesses".

Dans ces deux œuvres, la lumière est comme l'information, filtrée, et selon Loriot et Mélia, ce procédé montre "comment rendre votre télé regardable".



Brandon G. le 28/01/2017





Site de Loriot-Mélia: 

http://www.loriotmelia.com/

Sources:

http://www.loriotmelia.com/productions.pdf
http://www.loriotmelia.com/work8.html
http://www.loriotmelia.com/work6.html
http://www.angersmag.info/Loriot-et-Melia-font-entrer-la-lumiere-aux-Beaux-Arts_a1563.html
http://musees.angers.fr/expositions/archives/expositions-2011/musee-des-beaux-arts/index.html

Crédits photographiques:

La télé de mes fesses (2004) © Loriot & Mélia
Portrait de Loriot et Mélia:
http://img.over-blog-kiwi.com/300x300/0/36/96/19/201301/phpaEwOsI

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